En dix ans, ce cru a gagné en nervosité et en étoffe
François Despagne, président de l’Association de Grands crus classés de Saint-Émilion, mène ce château du “quartier” des Corbin. Le terroir veiné d’argiles bleues qui traverse le plateau depuis Pomerol contribue à sa réussite tout autant que la viticulture attentionnée, en bio depuis 2013. Le 2010 se montre net, franc, sapide et délicieusement fruité, tendrement paré d’un jus détendu. Le 2019 se présente plus nerveux, comme le sont souvent les jeunes millésimes du cru, mais on sent dans l’équilibre du vin l’étoffe d’une pointure de l’appellation.