La Revue du Vin de France

Grand est Le fort potentiel des terroirs plus vallonnés

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Ici, de très belles propriétés historique­s affichent un potentiel en devenir sur des terroirs plus vallonnés qu’au niveau du village. Les meilleures parcelles s’apparenten­t au plateau calcaire historique. 92,5/100 CHÂTEAU VALANDRAUD

1er Grand cru classé en 2012 Dans le prolongeme­nt du plateau de Saint-Étienne-de-Lisse, posé sur des argilo-calcaires, Valandraud livre des vins riches aux élevages appuyés. Le merlot domine toujours à 90 %. Les calcaires froids de Saint-Étiennede-Lisse et les rendements plus importants donnent des vins plus ouverts que par le passé, même si les vendanges restent ici parmi les plus tardives. Le 2010 apparaît évolué, marqué par des tanins enrobants et des notes de chocolat. Dans un style internatio­nal, le 2019 dévoile un fruit mûr dans un ensemble profond et voluptueux.

92/100 CHÂTEAU LAPLAGNOTT­E-BELLEVUE

Grand cru

Petite propriété de SaintChris­tophe-des-Bardes, le cru de six hectares sur un sol argilo-sableux livre un 2010 expressif et très mûr, au caractère assez massif, peu précis, avec une pointe balsamique et encore un peu de fraîcheur. Bien ouvert et accessible, le 2019 séduit immédiatem­ent. L’harmonie et la finesse juteuse posent les bases d’un saint-émilion moderne, étoffé, complexe et salin, produit en biodynamie.

90,8/100 CHÂTEAU DE PRESSAC

Grand cru classé en 2012 Pressac domine depuis son promontoir­e les plateaux et la côte du Grand est. Trois types de sols sur 41 hectares : plateau calcaire, coteau argilo-calcaire et pied de côte limoneux. Le 2010 possède encore un fruit vivace et une matière souple et douce sur des notes lardées et de boîte à tabac. Belle attaque fraîche, rondeur, souplesse et soyeux pour un 2019, qui illustre bien la progressio­n du cru.

89,3/100 CHÂTEAU FLEUR CARDINALE

Grand cru classé en 2012 Voisine du château Valandraud, la propriété des Decoster depuis 2001 vient d’inaugurer un nouveau chai pour mieux mettre en valeur les différente­s parcelles du cru. Élevés à 100 % en barriques neuves, les deux millésimes présentent une belle qualité de fruit. Le 2010 réglissé, plus automnal, souple et fondu, est bien géré sur un boisé présent. Sur le fruit et les épices, le 2019 est à la hauteur de son classement.

89/100 CHÂTEAU DE FERRAND

Grand cru classé en 2012

La propriété, rachetée par le baron Bich dans les années 1970 et gérée par sa fille Pauline Bich et son mari Philippe ChandonMoë­t, possède un vignoble d’un seul tenant de 42 hectares sur le plateau de Saint-Hippolyte. Si le 2010 présente une jolie harmonie, il flanche cependant côté structure et boisé. Le frui marque le 2019 ; direct, libéré, il chapeaute un boisé puissant.

89/100 CHÂTEAU LAROQUE

Grand cru classé en 2012

Cette majestueus­e propriété dominant l’est de Saint-Émilion produit un vin élancé et subtil comme le montrent les derniers millésimes, précis et ciselés. Le 2010 manque de chair et paraît évolué. Le 2019 affiche une délicate tension florale et des parfums d’orange sanguine.

89/100 CHÂTEAU MANGOT

Grand cru

Une attaque moka, café sur une touche légèrement animale et une finale asséchante pour le 2010 des frères Todeschini dont la propriété qui a traversé les génération­s se pique de modernité, en particulie­r dans un 2019 bien sapide, de demi-corps, lumineux, mentholé et frais.

88,75/100 CHÂTEAU FAUGÈRES

Grand cru classé en 2012

La vaste propriété de 37 hectares appartenan­t à Silvio Denz faisait figure de locomotive de cette partie est du vignoble. Mais depuis quelque temps, les vins sont en retrait, comme le montre sa place dans notre classement. Le manque d’éclat du 2010, sur une palette aromatique chocolatée, signe l’évolution de l’année. Le 2019 présente plus de chair mais manque de profondeur.

87/100 CHÂTEAU DESTIEUX

Grand cru classé en 2012

La qualité des argiles de la partie orientale de Saint-Émilion se perçoit difficilem­ent dans le profil des vins de ce cru de sept hectares. Humus et sousbois habillent le millésime 2010 qui montre des signes d’évolution. Le 2019, encore austère et sévère, au boisé appuyé, ne dévoile pas toutes les qualités dont le cru pourrait être doté.

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