La Revue du Vin de France

Selon le taux de polissage

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On peut aussi distinguer les sakés selon le taux de polissage du riz. Les sakés ginjo doivent présenter un taux de polissage supérieur ou égal à 60 %, tandis que celui des daiginjo est supérieur ou égal à 50%. Ces chiffres représente­nt le taux de matière qui reste, et non le pourcentag­e de matière enlevée lors du polissage. Par exemple, la cuvée Dassai 23 est un daiginjo qui a été élaboré à partir d’un riz dont on a évacué 77 % de la matière (il en reste 23%). Enlever de la matière au riz permet une meilleure fermentati­on, et donne la possibilit­é aux levures de mieux imposer les arômes qu’elles renferment. Par contre c’est une opération longue et couteuse ; ces sakés sont donc souvent onéreux. Les sakés fortement polis (style ginjoka) sont-ils forcément meilleurs ? C’est une affaire de goût. « Grâce aux levures, ils peuvent développer des arômes de fruits (poire, pomme, litchi…) et de fleurs blanches qu’on retrouve dans certains vins blancs, ou au contraire mettre en avant les ingrédient­s que sont l’eau et le riz, comme par exemple le Hakutsuru Nishiki junmaï daiginjo », nous informe le Saké Samouraï Youlin Ly, fondateur de la Maison du Saké. Les sakés peu polis évoqueront plutôt des arômes de céréales (riz, mais aussi parfois blé), de sousbois, ou des notes fermentair­es. Ils ont aussi davantage de corps.

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