Patate douce
Si l’on associe le Japon au saké ou plus précisément au nihonshu, boisson fermentée à base de riz japonica, il ne faut pas oublier que l’île de Kyosho est quant à elle plus portée vers les spiritueux. En effet, depuis le XVIIe siècle, la distillation est reine dans cette région subtropicale (la plus méridionale de l’archipel), et on y transforme en alcool ou en shochu le riz, l’orge, mais aussi la patate douce, introduite d’Amérique latine vers 1700. C’est d’ailleurs la grande spécialité de la préfecture de Kagoshima, qui s’enorgueillit de son indication géographique Satsuma pour son alcool de patate douce traditionnel : après récolte, les patates douces sont lavées, ses extrémités ou toute partie abimée découpées à la main. Cuites à la vapeur, elles subissent une fermentation traditionnelle en deux étapes avant distillation simple. Souvent servi chaud et dilué, ce shochu est le complément parfait de la gastronomie locale, et les différentes variétés de patates douces offrent des profils très variés, à l’instar de nos cépages !