À CLISSON, LA VAGUE HELLFEST S’ÉTEND À L’ANNÉE
Une semaine après le Hellfest, la ville de Clisson deviendra ville de départ du championnat de France de cyclisme. À travers la sécurité, les services techniques, la logistique… la ville estime investir près de 100!000 euros dans l’accompagnement du Hellfest qui… le lui rend bien. « La notoriété est indéniable » , constate le maire de centre droit, Xavier Bonnet, élu en 2014. « Le festival a démarré avec 3"000 festivaliers, ils sont 70"000 aujourd’hui. L’adhésion est transpartisane. » Et pour cause, outre la location des terrains, que d’autres aimeraient bien exploiter et que la municipalité limite pour préserver sa douceur de vivre, le Hellfest est devenu une curiosité, « deux fois plus visitée que le château » , assure Ben Barbaud. « Les festivaliers qui ont aperçu Clisson entre deux concerts y reviennent pendant l’année » , atteste Benoist Payen, président de l’office du tourisme du Vignoble, où le staff est recruté pour s’adapter aux 64 nationalités. En témoignent aussi les taxes de séjour, dont 10 % du montant annuel est récolté sur une semaine. « Que l’on réinvestit dans des outils de communication appropriés » , dit-il. Les restaurants sont passés de 7 à 20 en quinze ans. La ville s’est dotée d’un camping, d’un village vacances, a vu arriver un hôtel Best Western il y a huit ans et s’apprête à accueillir une enseigne d’hôtellerie nationale à la place d’un établissement local. Tout le monde joue le jeu. Jusqu’au centre Leclerc, qui accueillera 40 groupes de rock pendant le Hellfest. En compétition avec Nantes et Montaigu, Clisson a réussi à faire venir chez elle le géant de la blanchisserie industrielle Elis qui, après avoir acquis 3 hectares, vient de mettre en service une usine de 12!000 mètres carrés. À la clé : 250 emplois, dont près de la moitié viennent d’être pourvus, dans une ville qui compte 1,3 emploi pour un actif.