Haribo conserve le goût de l’innovation

MARSEILLE La société allie innovation et modernisation pour rester le leader du marché de la confiserie.

Haribo a installé depuis 1967 sa branche française à Marseille où se trouvent l’une de ses deux usines et son siège social. Ce sont 750 personnes qu’emploie le confiseur allemand en France et 70!000 tonnes de bonbons vendus par an. « Notre production est de 50!000 tonnes, le reste vient d’autres sites du groupe » , explique Jean-Philippe André, PDG d’Haribo France. Depuis son arrivée en 2006, le chiffre d’affaires est passé de 130 à 250 millions d’euros et la part de marché de 22!% à 39!%. Haribo est le leader du marché des confiseurs depuis 2011. Jean-Philippe André a axé sa stratégie sur deux éléments : exploiter davantage les forces intrinsèques du portefeuille et miser sur l’innovation. Cela se traduit par la mise en avant de produits comme Tagada ou Dragibus. « Tagada avait une notoriété tellement forte qu’à la fin des années 2000 nous avons lancé des spots publicitaires spécifiques sur ce produit avec la signature Haribo à la fin. Les gens associent facilement les deux » , raconte le PDG. À cela s’ajoute la création de packagings. Et bien sûr de nouveaux goûts. Une dizaine de personnes se consacrent à l’innovation. Chaque année, la société propose dix nouveaux projets. Mais face à un marché en recul depuis deux ans, les nouveaux bonbons n’ont pas suffi. Il a fallu améliorer la performance industrielle. Depuis 2017, les effectifs ont diminué de 80 personnes, les lignes réorganisées et l’usine modernisée avec de l’automatisation. Un investissement de près de 10 millions d’euros. Un bilan doit être fait, mais Jean-Philippe André se montre optimiste : « Nous sommes en train de démontrer que l’on atteint nos objectifs. »