La Tribune Hebdomadaire

Milanamos s’envole de l’aérien vers le tourisme

- LAURENCE BOTTERO

SOPHIA-ANTIPOLIS Avec sa plateforme d’analyse prédictive permettant de prévoir les routes les plus prometteus­es, la startup sert l’activité des aéroports et des compagnies aériennes. C’est vers les métiers gérants des ressources extérieure­s que se trouve son nouvel axe de développem­ent.

La data, cette donnée si précieuse, est la base qui donne tout son sens à PlanetOpti­m. Créée en 2014, la solution fournit aux aéroports et aux compagnies aériennes une plateforme d’analyse prédictive permettant de tester et donc d’éprouver la rentabilit­é de nouvelles routes aériennes. Un outil précieux, notamment pour les compagnies low cost. Pour preuve, le contrat conclu en début d’année avec Flydubaï, filiale low cost d’Emirates, qui, en même temps, permet à la startup d’être présente au Moyen-Orient. Cette vision « prédictive », c’est à Christophe Imbert qu’on la doit. Venu du secteur de l’aérien, il fonde Milanamos avec Christophe Ritter en janvier 2014, persuadé que l’exploitati­on du big data ouvre de nouvelles perspectiv­es. Cinq ans plus tard, 50 compagnies aériennes et aéroports disposés dans le monde entier constituen­t le portefeuil­le client de la startup qui, loin de s’endormir sur ses lauriers, s’envole vers d’autres secteurs. Un temps, c’est vers le multimodal que la jeune pousse s’est tournée, or l’exercice se révèle plus compliqué que prévu. « Nous abandonnon­s pour l’instant la partie transport public. Il n’existe pas pour l’heure de modèle “mobility as a service”. Le prochain rendez-vous de PlanetOpti­m est d’offrir à tous les transporte­urs la possibilit­é de gérer les contrats de transports multimodau­x en permettant de partager la recette sur un trajet porte à porte. Nous utilisons une technologi­e fondée sur des contrats intelligen­ts, contrats qui se gèrent eux-mêmes selon les règles définies par les opérateurs mais surtout selon l’évolution des relations commercial­es » , poursuit le dirigeant.

C’est plus largement vers le secteur du tourisme que Milanamos puise son axe de développem­ent, notamment dans l’hôtellerie où « les logiciels de planning ont été construits avec une vision très RH de la problémati­que. Or, de plus en plus, les entreprise­s font intervenir du personnel externe à elles. Notre rôle, ici, est de mettre en place des contrats pour les ressources externes. » En parallèle, la startup, qui a été choisie pour intégrer l’accélérate­ur du Village by CA à Sophia-Antipolis, teste la vente en ligne de sa solution. « Auparavant, nous vendions et formions. Désormais, nous digitaliso­ns l’expérience complète. » Milanamos emploie six personnes en France et trois en Inde et réalise un chiffre d’affaires de 450"000 d’euros.

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