La vière La boisson hybride qui change !
Aussi appelée oenobière ou Grape Ale, cette nouvelle venue de l’apéro est à mi-chemin entre la bière et le vin. Un breuvage étonnant à découvrir de toute urgence !
CARTE D’IDENTITÉ
On vous arrête tout de suite, en mélangeant de la bière et du vin, vous n’obtiendrez pas cette nouvelle boisson tendance très appréciée des « bière geeks », grands amateurs de nouvelles bières. Elle est le fruit d’un processus complexe et délicat durant un à trois mois avant une longue période de garde. Le moût de raisin passe en fermenteur pour laisser la magie opérer grâce aux levures présentes sur la peau du raisin. La fermentation amorcée, du moût de bière acide sera ajouté au fur et à mesure avec une toute petite touche de houblon. Résultat : une cofermentation permettant d’aboutir à une boisson se déclinant en de multiples coloris, liés aux cépages employés, rappelant les pétillants naturels. Elle associe les arômes du vin, le côté malté de la bière, une légère pointe d’amertume rappelant aussi cette dernière et une certaine sucrosité liée au raisin. Son goût tient au talent de son fabriquant, comme Gabriel Frelet, maître brasseur chez Gallia, quand il associe cépage et malt pour obtenir des vières avec une note d’acidité rafraîchissante, parfois tanniques, souvent fruitées, mais toujours inattendues !
BIEN LA CHOISIR
Aucun sulfite ni autre adjuvant n’entre dans sa composition. S’appuyant sur les levures naturelles sur la peau du raisin, la vière se doit d’être issue de l’agriculture biologique, on recherche donc le logo AB sur l’étiquette. Sur le plan des accords, on se fie aux cépages et, surtout, aux conseils des brasseurs ou des cavistes pour éviter les faux pas.
EN CUISINE
Elle peut s’employer comme le vin pour déglacer une poêle et donner ainsi un supplément de caractère à des légumes sautés, mais elle convient aussi parfaitement à des plats mijotés. Envie de revisiter le bourguignon ou de réaliser une carbonade originale, laissez-lui sa chance, vous pourriez être (agréablement) surpris.
À TABLE
Si elle se consomme bien fraîche comme la bière et trouve aisément sa place à l’apéritif, elle peut aussi accompagner le repas avec son goût rappelant nettement le vin. On prendra alors soin de l’accorder aux mets, privilégiant une vière peu sucrée et plus en longueur. On n’hésite pas à la servir avec un dessert fruité, auquel ses notes légèrement sucrées et ses petites bulles offriront une association savoureuse.