Doper sa flore intestinale avec les aliments lacto-fermentés
Utilisée depuis des millénaires pour conserver les aliments, la fermentation est aussi un excellent moyen d’améliorer leurs qualités et leurs nombreux bénéfices santé.
Microbes, bactéries, levures... constituent la flore intestinale, ou plus exactement “le microbiote” intestinal, qui désigne cet ensemble de micro-organismes. Si on en parle beaucoup actuellement, c’est parce qu’il a un impact important sur notre santé physique, voire psychique. Il favorise une bonne digestion, permet la synthèse de certaines vitamines (B et K), assure le bon fonctionnement de la barrière intestinale et le développement du système immunitaire. D’autres études récentes évoquent son influence dans de nombreuses pathologies : troubles neurologiques divers, allant du stress à la dépression, l’autisme, la maladie d’Alzheimer, le syndrome métabolique, l’obésité... Moduler le microbiote pour prévenir, voire traiter ces pathologies, représente une piste de recherche prometteuse.
D’où l’intérêt de bien le nourrir pour le rendre le plus efficace possible ! Et pourquoi pas avec des aliments fermentés ?
Aliments fermentés, késako ?
La choucroute, le yaourt, le pain au levain ou les cornichons sont des aliments fermentés. Il s’agit d’aliments “vivants” qui ont l’avantage de se bonifier en saveurs et en éléments nutritifs grâce à ce mode de conservation. Ces aliments vont subir une transformation sous l’action d’un ferment, naturellement présent ou inoculé par l’homme (présure, kéfir, levain...) qui provoque une “dégradation positive”, qualifiée aussi d’affinage. Les aliments deviennent de plus en plus acides (changement de pH), ce qui empêche la putréfaction (dégradation négative) et le développement de bactéries, levures et champignons indésirables.
Lorsque le pH est suffisamment acide (autour de 4), la préparation devient stable et peut se conserver longtemps. En parallèle, les aliments produisent des substances bénéfiques, comme des probiotiques.
Quels bénéfices santé ?
Utilisée depuis des millénaires, la fermentation sert avant tout à conserver les aliments. Elle a d’ailleurs permis aux populations de survivre durant les périodes de famines, mais aussi lors des épidémies. Car, contrairement à d’autres techniques de conservation arrivées bien plus tard (10 000 ans entre la fermentation et le réfrigérateur !), telles l’appertisation, la pasteurisation ou la surgélation, la fermentation présente bien d’autres avantages.
Outre son côté écologique indéniable, puisqu’elle ne nécessite aucune énergie, la fermentation est non seulement le moyen le plus économique de conserver de la nourriture mais elle permet également de lutter contre le gaspillage alimentaire.