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Stop aux brûlures d’estomac !

- Laura Chatelain

Qu’il s’agisse de douleurs après un repas trop lourd, de stress ou de reflux gastro-oesophagie­n, ces brûlures peuvent gâcher notre quotidien. Des solutions existent pour lutter contre ces sensations d’aigreur ou d’acidité.

L’HUILE ESSENTIELL­E DE CUMIN, POUR SON ACTION “2 EN 1” Dans quel cas ?

Lorsque les brûlures d’estomac accompagne­nt une digestion difficile et d’autres symptômes, par exemple des renvois ou encore des ballonneme­nts.

Que peut-on en attendre ?

« L’huile essentiell­e de cumin a une action complète: elle est à la fois antalgique, pour calmer les douleurs, anti-inflammato­ire, pour soulager les muqueuses irritées, et stimulante, pour favoriser la digestion, par exemple après un gros repas », résume le Dr Éric Lorrain. Une étude indienne menée en 2004 a notamment montré ses effets sur la dyspepsie (ensemble de troubles digestifs).

Comment l’utiliser ?

Ponctuelle­ment, en avalant 1 à 2 gouttes diluées dans 1 cuillerée à café de miel après chaque repas (ou dans 1 cuillerée à café d’huile d’olive, à ajouter à la salade par exemple). Il ne faut jamais dépasser ce dosage, car elle peut être toxique à haute dose, et ne jamais l’utiliser chez la femme enceinte ou allaitante.

UN PANSEMENT GASTRIQUE, POUR SOULAGER RAPIDEMENT Dans quel cas ?

En cas de brûlures liées à un repas trop copieux ou pour calmer les douleurs résiduelle­s dues à un reflux. À utiliser ponctuelle­ment, dès qu’on ressent la douleur.

Que peut-on en attendre ?

« Leur action est mécanique et quasi immédiate, car ils font tampon contre l’acidité gastrique qui cause les douleurs », dit le Dr Guillaume Cargill. En revanche, leur efficacité est de courte durée, une ou deux heures au plus.

Comment les utiliser ?

Les antiacides à base de sels d’aluminium ou de magnésium (Maalox, Rennie, Topalkan...) existent en comprimés à sucer ou en suspension buvable. Il faut les prendre à distance (au moins deux heures) des autres traitement­s, et jamais plus de dix jours sans consultati­on. Ces antiacides sont parfois associés à des alginates (par exemple dans le Gaviscon), intéressan­ts si les brûlures sont liées à un reflux car ils forment un gel qui évite les remontées acides.

LE BICARBONAT­E DE SOUDE, POUR DÉPANNER Dans quel cas ?

« C’est un bon remède de grand-mère pour soulager vite si on n’a pas d’autre médicament sous la main », estime ainsi le Dr Lorrain. Par exemple après un repas lourd.

Que peut-on en attendre ?

Une action tampon mécanique: il est alcalinisa­nt et neutralise les acidités gastriques. « En revanche, il n’a pas de pouvoir couvrant, et son action est limitée dans le temps », précise le Dr Cargill. Il soulage pendant trente à soixante minutes seulement.

Comment l’utiliser ?

On l’achète sous forme de poudre (au rayon alimentair­e des grandes surfaces, près du sel en général, ou en pharmacie) et on dilue 1 cuillerée à café dans un verre d’eau. À répéter si la douleur revient, jusqu’à quatre fois par jour. « Attention, à plus haute dose il peut être irritant et causer des ballonneme­nts, voire des nausées! », met en garde le Dr Lorrain.

LA RÉGLISSE, POUR DES DOULEURS RÉCURRENTE­S Dans quel cas ?

En cas de troubles récurrents, lorsque les pansements gastriques ponctuels ne suffisent pas.

Que peut-on en attendre ?

« Les gastralgie­s récurrente­s indiquent souvent une inflammati­on de la muqueuse. Or plusieurs études montrent l’action anti-inflammato­ire de la réglisse, qui a aussi une action antiacide et antiulcére­use gastrique », explique le Dr Lorrain.

Comment l’utiliser ?

Sous forme d’extrait liquide de plante (LPEV Quantis ou PhytoPreve­nt EPS), 2 cuillerées à café matin et soir pendant huit à dix jours, puis 1 cuillerée à café matin et soir (un mois). L’associer (⅔, ⅓) à un extrait de mélisse, antispasmo­dique, en cas de crampes; ou à un extrait de curcuma, en cas de digestion difficile. Attention au surdosage, qui pourrait révéler ou favoriser une hypertensi­on artérielle! Ne pas consommer d’autres formes de réglisse. À éviter chez les personnes hypertendu­es.

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Dr Guillaume Cargill gastroenté­rologue, phytothéra­peute
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Dr Éric Lorrain médecin généralist­e phytothéra­peute
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