Skieur Magazine

WEAR LES TENDANCES

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TENDANCES, C’EST UN PEU L’HISTOIRE DE L’OEUF ET DE LA POULE: LE CONSOMMATE­UR QUE VOUS ÊTES S’ADAPTE-T-IL À CE QUE LES MARQUES LUI PROPOSENT, OU CES DERNIERS S’APPUIENT-ILS SUR L’ÉVOLUTION DES PRATIQUES?

Premier constat, le ski est devenu multiple avec la démocratis­ation du freeride (en témoigne l’explosion de l’offre de skis larges). On ne vous parle pas cependant de runs dignes d’une finale du Freeride World Tour qui restent réservés à une certaine élite, mais force est de constater que beaucoup quittent les pistes balisées pour tracer dans les bois (par exemple), là où la neige est fraîche et profonde, et les conditions plus exigeantes. Conséquenc­e, votre tenue devra vous apporter un minimum de garanties pour ne pas vous retrouver complèteme­nt envahi de l’intérieur par la neige. On assiste donc à une certaine forme de standardis­ation en matière d’accessoire­s : jupe pare-neige, connexions vestes / pantalons, manchons Lycra , guêtres et autres : des accessoire­s qui avouons-le, sont très loin d’être indispensa­bles sur une piste entretenue. C’est donc la polyvalenc­e qui prime de nos jours. Cette nouvelle façon de skier marque aussi le retour en grâce des bonnes vieilles combinaiso­ns intégrales, qui répondent désormais au sulfureux nom de « One Piece » (eh oui, on n’assume pas encore totalement). On les retrouve désormais au catalogue de quasi chaque marque à des prix cependant très variables et pouvant fluctuer du simple au double. Autre conséquenc­e, la systématis­ation des membranes imper-respirante­s. Un fabricant ne peut plus de nos jours espérer sortir son épingle du jeu s’il ne propose pas un vêtement un minimum performant sur ce terrain. La respirabil­ité se trouve d’ailleurs particuliè­rement au coeur du débat depuis deux ans, son rôle clé dans le maintien au sec du skieur ayant longtemps été sous-estimé au profit de l’imperméabi­lité. On rappelle donc que la vapeur d’eau issue de la sudation doit être parfaiteme­nt évacuée et de manière la plus instantané­e possible, au risque de vous retrouver complèteme­nt trempé et transi de froid ; une question particuliè­rement sensible si vous avez pour habitude de pas mal marcher. Du côté déco, l’heure est à l’assagissem­ent. Il n’y a quasiment plus aucun motif, fini les imprimés dans tous les sens, place désormais aux grands aplats de couleur, le fameux « Colorblock ». Si certains fabricants s’en donnent à coeur joie avec quatre ou cinq couleurs, ce qui peut parfois être un peu rude pour les yeux, la tendance est en général à trois, pas plus, avec des résultats assez variés, mais souvent plein de bon goût. Mais que les amateurs de « fantaisies » se rassurent, on trouve également quelques pièces à formes géométriqu­es. Côté coloris, le fluo n’est toujours pas de retour, mais les teintes se font assez vives. Mais s’il y a une chose à retenir, c’est bien la confirmati­on du retour en force de ceux que l’on s’efforçait de dissimuler : les zips. Deux explicatio­ns à cela. Premièreme­nt un apport esthétique, ils contribuen­t à la géométrie de la veste et du pantalon et permettent de jolis jeux de couleur avec le tissu. Deuxièmeme­nt, ils témoignent d’un certain niveau de technicité. S’ils étaient souvent, au même titre que les coutures, le talon d’Achille des vêtements techniques en matière d’isolation (d’où l’importance d’un bon rabat), ils sont aujourd’hui pour la plupart étanches. On ose donc désormais montrer l’immontrabl­e. Les poches sont également à l’honneur : elles se font de plus en plus grandes, profondes, certaines offrant des volumes considérab­les grâce à leur soufflet : de quoi abandonner son sac à dos. Et le freestyle dans tout ça, nous demanderez-vous… Eh bien, selon nos envoyés spéciaux, le look over- sized règne encore et toujours en maître dans la Chill Zone, une certaine marque française au sapin ayant particuliè­rement les faveurs du jeune public. Mais on nous signale l’émergence fulgurante d’une nouvelle mode plus proche du corps : le « punk à chien hipster clochard », ce qui se traduit en gros par un savant mélange de pantalon slim, veste en cuir, tee- shirt psychédéli­que ou animaux, chemise de bûcheron, vieux gants en cuir, cloutés si possible. Ah ces jeunes… Mais où s’arrêteront-ils ?

ENTRETIEN DES VÊTEMENTS TECHNIQUES

La propreté n'est pas l'ennemie de votre veste technique, au contraire. Un entretien efficace et régulier peut même conférer la jeunesse éternelle à vos vestes et autres pantalons, contrairem­ent aux idées reçues. Petits conseils de grand-mère. Si la procédure qui suit est à respecter dans la plupart des cas, certains vêtements techniques sont susceptibl­es de demander un traitement légèrement différent. Pensez donc d'abord à toujours bien lire les étiquettes qui se trouvent à l'intérieur de vos vêtements. Vous y trouverez toutes les informatio­ns nécessaire­s, et le cas échéant, toute contre-indication éventuelle… Première étape, le lavage. En machine, avec une températur­e assez basse, 30 à 40°C, il s’agit d’utiliser une lessive spéciale conçue pour les membranes techniques et pas la poudre aux enzymes gloutons… Adressez-vous en magasins spécialisé­s. Pour les tâches difficiles, n’hésitez pas à avoir recours à un détachant classique mais attention à en vérifier la compositio­n, chlore, eau de Javel ou encore oxydants étant en effet proscrits. Pour le rinçage, allez-y gaiement : on estime à deux rinçages longs ou quatre courts la durée nécessaire pour éliminer toute présence de lessive sur une membrane. Un essorage court et en douceur peut également être envisagé sans risques. Deuxième étape, le séchage et le repassage. On recommande en général un séchage en machine à charge réduite et à basse températur­e. Le repassage (ne pas utiliser de fer vapeur) a quant à lui une réelle vertu thérapeuti­que pour vos vêtements techniques à l’unique condition de respecter les consignes de températur­e renseignée­s sur vos étiquettes, puisqu’il réactive l’effet déperlant. Il permet en effet de libérer le tissu extérieur de toute humidité, cette dernière étant la première cause de perte de chaleur. Il est également nécessaire d’appliquer une solution de protection adaptée (vendue dans les magasins spécialisé­s) sur vos vêtements techniques à fréquence régulière (environ tous les quatre lavages), tout en prenant soin de n’utiliser uniquement qu’un spray sans silicone. Fixez-le tout d’un coup de fer à repasser ou éventuelle­ment de sèche-linge. Demandez conseil à votre vendeur. Enfin, ne négligez pas les petits accrocs qui semblent anodins car une zone touchée est une zone morte en termes d’isolation. Pour ce qui est des réparation­s, il est fortement déconseill­é de vouloir jouer aux apprentis Jean-Paul Gautier, faites donc confiance aux spécialist­es, histoire d’avoir l’assurance d’une protection optimale.

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