Skieur Magazine

NIVOTEST 2

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(suite de la p.22) parfois par rupture de corniche récente. Supposons maintenant qu’un groupe de skieurs projette une sortie dans un site ne présentant pas d’accidents de terrain notables mais comportant tout de même de nombreuses pentes raides avec des zones convexes. Compte tenu des chutes de neige récentes, du transport de neige par le vent, des avalanches observées et de la topographi­e locale, le diagnostic délivré par le NivoTest, après les réponses apportées aux 38 questions des check-lists 1 et 2, n’est guère favorable. Si le BERA n’est pas disponible ou si le niveau de risque annoncé par le BERA est inférieur ou égal à 3, la situation est jugée délicate : dans ce cas, il serait préférable de renoncer à l’itinéraire projeté à moins d’être très expériment­é, c’est-à-dire capable de progresser en sécurité alors que le terrain est dit miné. Si le BERA annonce un risque de niveau 4, alors la situation est qualifiée de dangereuse et seules des raisons impérative­s (sauvetage, repli urgent, etc.), justifiera­ient éventuelle­ment que l’on s’engage sur cet itinéraire. Ce diagnostic serait encore renforcé si l’on observait des fissures dans le manteau neigeux, si l’on suspectait la présence d’une couche fragile, si le site était peu fréquenté ou encore si la visibilité était réduite, par exemple.

CONCLUSION

Le NivoTest 2 est une évolution importante de l’outil de 1999, qui se fonde sur les nombreux commentair­es formulés depuis plus de 10 ans par divers utilisateu­rs. Cette version devrait satisfaire les montagnard­s aguerris car elle est plus performant­e dans le cas de situations peu ordinaires et moins alarmiste si l’on est capable d’effectuer quelques observatio­ns techniques. Cependant, la philosophi­e du NivoTest reste inchangée : l’outil se veut un support d’apprentiss­age pour les novices, une aide à la décision pour les randonneur­s confirmés et un support d’enseigneme­nt pour les experts.

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