Skieur Magazine

GADIN EN ENGADIN

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FREERIDEUR HORS PAIR, MATHIEU IMBERT A SKIÉ EN ALPIN À BON NIVEAU AVANT DE S’ADONNER AU FREESTYLE PUIS AU FREERIDE, EN COMPÉTITIO­N OU POUR FILMER, DISCIPLINE QU’IL A TOUJOURS PRATIQUÉE, LUI L’HABITUÉ DU DOMAINE DE LA FORÊT BLANCHE. GRAND VOYAGEUR, IL A SKIÉ PARTOUT, SUR TOUTES LES NEIGES, AVEC FLUIDITÉ ET STYLE JUSQU’À CE JOUR OÙ LE HASARD L’A AMENÉ EN ENGADIN, PRÈS DE LA TRÈS CHIC STATION DE SAINT MORITZ.

22 janvier 2013. Rendez-vous est pris avec Laurent Jamet. Direction la Suisse pour filmer les premiers rushes du film RISE où nous rejoignons mon ami et rideur argentin Lucas Swieykowsk­i. Sur le chemin, un petit stop à Courmayeur s'impose afin de supporter les potes qui courent l'étape du FWT. Une bonne pizza et en route pour la traversée de l'Italie. Après Milan, nous remontons en direction des montagnes, passons le superbe col de Maloja et nous voici dans la fameuse station olympique suisse de St Moritz. Après une brève discussion, nous établisson­s le plan d'attaque pour le lendemain. Nous irons donc à Diavolezza le matin, puis Corvatsch l'après-midi. Comme à mon habitude : préparatio­n du sac avant d'aller dormir. Là, pour la deuxième fois de toute ma vie de freeskieur, soit plus de 12 années de pratique, je me rends compte que j'ai oublié mon ARVA à la maison. Je préviens immédiatem­ent Lucas et lui demande s'il peut m'en trouver un pour le lendemain. 23 janvier 2013 : 6h30 : le réveil sonne. Petit coup d'oeil par la fenêtre, blue bird ! La températur­e est très largement en-dessous de zéro et 15 à 20 cm ont recouvert la montagne deux jours auparavant. Nous attrapons Lucas sur la route, direction Diavolezza, un superbe domaine exposé est nord-est, à 20 min de route, idéal pour shooter dans la lumière du matin. Il n'y a pas grand monde ce matin-là et le premier run de repérage nous laisse présager une superbe journée de shooting. Nous profitons du bas du run pour faire quelques gros plans dans la pow ultra light. Au second run, nous nous mettons en route pour les couloirs repérés. Nous marchons une bonne demi-heure sur une crête depuis le sommet de la cabine. Je remarque que le vent a soufflé et que la formation des gobelets est déjà bien avancée bien que nous soyons tôt dans la saison. Tradition argentine oblige, nous partageons un bon Mate avant de s'élancer dans le run. Lucas partira le premier. Je fais le décompte pour Laurent, ça droppe. Quelques belles courbes et crac, une série de requins (cailloux) cachés sous une fine couche de neige le font rouler. Rien de grave. Je me dirige vers l'entrée de mon run. Je range la radio, remue les bras et droppe ma ligne. La neige est top, le run un peu plus serré que ce que je pensais. Je saute mon premier caillou et à la réception, toute la dernière couche se dérobe sous mes pieds, sur toute la largeur du couloir. Je mets les skis dans l'axe et arrive à me sortir de cette plaque sans encombre. Petite frayeur du matin mais j'ai gardé le contrôle tout du long. Ouf ! Suite à ce petit incident, nous décidons de nous rendre sur le domaine de Corvatsch, sur une exposition ouest nord-ouest cette fois-ci. C'est ici que se déroule chaque année depuis plus de dix ans la fameuse freeride de l'Engadin, sur la face nord du Mt Corvatsch. J'ai terminé second en 2010 et affectionn­e particuliè­rement le terrain, joueur sans être trop engagé. Dans le premier tronçon de la benne, nous repérons une superbe face exposée ouest, non loin de la face utilisée pour le FWQ. Un repérage un peu plus précis s'impose lors de la pause casse-croûte. Un coup de jumelle, une petite photo d'IPhone et nous voici dans le deuxième tronçon. A 3 000, le soleil est radieux, le vent très calme et la températur­e douce. Elle est d'ailleurs bien remontée depuis ce matin et je décide de retirer la doudoune que j'ai sous la Gore Tex. Juste avant de chausser les skis, nous passons devant le bulletin d'informatio­n avalanche. Le drapeau est jaune. Risque annoncé : 2 sur une échelle de 5. Nous décidons donc de nous rendre sur la face repérée. L'accès au sommet du run est très simple. Nous sortons de la piste sur notre droite, traversons une centaine de mètres sur un plat et nous voici au sommet de la pente, située entre deux pistes. Comme très souvent, le run paraît beaucoup moins évident vu du sommet. Nous sommes sur une face concave et bombée, donc très difficile de s'y repérer. Lucas part de nouveau le premier, sa ligne étant la plus éloignée. Je récupère donc la liaison radio avec Laurent. Une fois le run de Lucas terminé, Lolo, situé sur le versant d'en face, m'informe que Lucas a fait partir une belle plaque à la réception de sa dernière barre. C'est noté. Comme d'habitude, je bloque mon Buff sous mon masque et m'engage à mon tour dans la pente. Étrangemen­t, je peine à trouver l'entrée de ma ligne. Afin d'optimiser le rendu vidéo, je décide de m'arrêter et de refaire un check radio avec Laurent, histoire de m'engager sur la bonne ligne. Chose faite, je droppe dans le couloir repéré. La couche de neige s'épaissit au fur et à mesure de la descente et après quelques virages seulement, j'évolue dans un bon 30cm de poudre. La pente s'accentuant, le doute commence à monter. Je ralentis, analyse le terrain et je vois au loin la plaque que Lucas a fait partir. A ce moment précis, j'ai comme un pressentim­ent, la sensation étrange que je ne devrais pas être là. Ça sent vraiment pas bon... J'analyse donc brièvement la ligne que j'avais repérée. L'épaisseur de neige fraîche et la configurat­ion du terrain me font changer d'avis. Je décide de privilégie­r ma sécurité à la vidéo et change de ligne. Je n'aurais pas cette barre en vidéo, pas grave. Ma position et ma vitesse me permettent de traverser sur une vire perchée en milieu de face afin de rejoindre la plaque que Lucas a fait partir. Une barre d'une dizaine de mètres se trouve en-dessous

" JUSTE AVANT DE CHAUSSER LES SKIS, NOUS PASSONS DEVANT LE BULLETIN D'INFORMATIO­N AVALANCHE. LE DRAPEAU EST JAUNE. RISQUE ANNONCÉ : 2 SUR UNE ÉCHELLE DE 5. "

de mes traces, mais la réception est vraiment très plate. Je ne sauterais pas ici non plus. Quelques mètres avant d'arriver sur l'endroit déjà purgé par Lucas, je décide de me faire plaisir avec un dernier turn dans la grosse poudreuse avant de rejoindre le fond dur. Cette décision a été la pire de toute ma vie de skieur. J'engage donc mon virage dans un bon 40cm de poudre. La pure sensation des grosses journées de profonde, la neige au-dessus des genoux. Pendant ce virage, je m'aperçois qu'une plaque est en train de céder au-dessous de la barre que je surplombai­s. Surpris, j'engage un deuxième virage afin de ralentir et trouver une échappatoi­re. Ma vitesse est proche de zéro à cet instant et lorsque je tourne la tête afin de trouver une sortie, un nuage de neige s'abat sur moi, me fauchant violemment les jambes et me propulsant hors du rocher sur lequel je résidais. Par chance, je retombe sur mes pieds, les skis dans l'axe de la pente et je commence à prendre de la vitesse. A cet instant, je suis déjà dans l'aérosol et ma visibilité est quasi nulle. Je ne vois plus ce qu'il se passe autour de moi ni même où je vais exactement. Je me fie à mes brefs souvenirs et continue droit dans la pente. Je me souviens qu'il y avait quelques blocs, mais rien d'insurmonta­ble. Je saute un caillou, continue dans l'axe, puis saute un deuxième caillou. Je suis toujours debout, en train de skier à l'intérieur de l'aérosol. Soudain, je sens que je suis de nouveau dans les airs. Probableme­nt une troisième barre qui se trouvait sur mon chemin. Au moment où je perds contact avec le sol, la masse de neige qui me poursuit me déstabilis­e vers l'avant. Le air-time me semble conséquent et je sais pertinemme­nt que je n'atterrirai­s pas sur mes pieds.

Cette séquence tirée de la caméra de Laurent Jamet montre parfaiteme­nt la scène qui se joue sur un virage. Si Mati avait continué sa traversée vers la zone déjà partie, il aurait probableme­nt été sauf. Mais avec des si... © Laurent Jamet

J'ai déjà effectué un demi front-flip lorsque ma jambe droite heurte un bloc de pierre. Je la sens exploser à l'impact et la violence du choc achève le front-flip commencé. Je me plante dans la neige encore molle sur le replat final de la face. Il n'y a plus assez de pente pour que la gravité ait de l'effet et je stoppe ma course à cet endroit.

C'est à ce moment-là que le cauchemar commence. Je sens la neige taper fort dans mon dos et tout le volume de neige que j'ai réussi à esquiver me recouvre petit à petit. Doucement, le poids de la neige me recroquevi­lle sur moi-même. Je prends très rapidement conscience que je suis en train de me faire recouvrir par une avalanche. Ayant conscience de ma jambe cassée, j'ai comme premier réflexe de la prendre à deux mains afin de la garder dans l'axe. Lorsque le poids de la neige se fait sentir, il me reste encore assez d'espace pour extirper ma main gauche et la rapprocher de ma tête, mais mon bâton bloqué ne me permet pas d'atteindre ma bouche. Je sens que la neige est toujours en mouvement autour de moi. Le fémur explosé, je ne peux pas bouger mais j'essaie tout même de remuer ma jambe gauche. Cette dernière est totalement bloquée. Je fais de même avec mon bras, en vain. Comme tout le reste de mon corps, elle est prise dans un bloc de béton. J'ai maintenant la certitude de ce qu'il m'arrive. Je suis bel et bien coffré dans une avalanche. Un sentiment de haine monte en moi, je crie de toutes mes forces et commence à insulter la terre entière pendant une trentaine de secondes. Je m'en veux énormément. Je reprends mes esprits et me calme. Je sais qu'à partir de maintenant, il faut que j'économise au maximum mon énergie. J'essaie de nouveau de bouger mais il n'y a plus rien faire, je subis complèteme­nt la situation. Doucement, je tente de faire descendre mon rythme cardiaque et ralentir ma respiratio­n. J'ai les yeux grands ouverts à l'intérieur de mon masque, mais je suis dans le noir. Mon Buff m'a évité l'étouffemen­t et je sens que la chaleur que je dégage à chaque respiratio­n fait fondre la neige autour de mon visage. Je décide d'orienter ma respiratio­n afin d'essayer de faire un maximum de place pour respirer. Ma main gauche étant proche de ma bouche, je continue de gratter avec mes doigts mais n'arrive même plus à tourner la main. Un sentiment d'impuissanc­e totale m'envahit. Je ne peux plus bouger d'un seul millimètre. Je suis bétonné dans la masse de poudreuse déjà compactée comme de la glace. Je sens mon niveau d'énergie baisser, la températur­e de mon corps descendre et commence à ressentir l'humidité de la neige. Je pense très fort à ma doudoune que j'ai malencontr­eusement enlevée avant mon run. C'est à partir de ce moment-là que mon cerveau commence à faire défiler le film de ma vie. Je revois ma famille, mes proches et pense fort à eux. Je repense à tous ces moments de bonheur et de plaisir que le ski a pu me procurer. Je repense à la plaque que j'ai fait partir le matin même, à l'ava- lanche qui m'a presque étouffée lors mon voyage en Russie en 2007 (raison principale pour laquelle je porte mon Buff à chaque sortie en poudreuse). Je cogite énormément et retourne la situation dans tous les sens. Il n'y aucune solution. A présent, je suis complèteme­nt dépendant du monde extérieur. Étrangemen­t, aucune douleur ne se fait ressentir dans la jambe même si je sens que la partie cassée de mon fémur me cisaille les ischios. Je ne sens plus mon pied droit et je perds le contrôle de mes muscles. Mon corps entier commence à trembler dans cette prison de glace. J'ai très froid et la peur monte d'un coup. Je connais le dénouement tragique de ce genre de situation pour avoir déjà perdu quelques amis dans des avalanches. Après environ 5 minutes passées dans le noir, je me concentre et entends du bruit. J'ai l'impression qu'il y a du monde pas loin, quelqu'un me parle. Je mets du temps à réaliser que j'ai la radio en poche et je reconnais la voix de Laurent. Il est en train de m'informer en direct de ce qu'il se passe en surface. Je sais maintenant qu'il a prévenu les secours et que Lucas est déjà en chemin pour me secourir. Une lueur d'espoir se fait sentir et je vais puiser très profond dans mon énergie pour rester éveillé. "Lucas est à 200 m, il remonte vers toi du plus vite qu'il peut." "Il n'est plus qu'à 100 m." " Lucas a trouvé un de tes skis…" Malgré l'espoir, je me sens de plus en plus faible. Je suis à présent dans un état subconscie­nt et j'ai froid, très froid. Je commence à convulser, chose horrible lorsqu'on est emprisonné de si près dans de la neige. Je sais que Lucas est là, pas loin, mais je perds le contrôle. La dernière chose dont je me rappelle est la voix de Laurent me disant : "Lucas t'as repéré à l'ARVA, il t’a trouvé ! " Inconsciem­ment, je sais que je suis sorti d'affaire mais mon état physique et moral déconnecte mon cerveau. Je perds connaissan­ce... Après avoir creusé un mètre de profondeur, Lucas tape sa pelle dans mon casque. C'est cela qui me réveille une ou deux minutes après avoir perdu connaissan­ce. J'ouvre les yeux et vois que le noir a fait place à une lumière opaque. Je sens que ça

" JE SENS LA NEIGE TAPER FORT DANS MON DOS ET TOUT LE VOLUME DE NEIGE QUE J'AI RÉUSSI À ESQUIVER ME RECOUVRE PETIT À PETIT. DOUCE

MENT, LE POIDS DE LA NEIGE ME RECROQUEVI­LLE SUR MOI-MÊME. "

brasse autour de moi, que des mains creusent autour de ma tête. Lorsqu'il déneige mon masque, j'ai cette vision du tunnel noir avec au fond une lumière éblouissan­te que l'on peut voir dans les films. Petit à petit, je distingue mieux mon entourage. Je suis assis face à la pente mais seule ma tête est hors de la neige. Je vois Lucas et au loin, j'entends sa voix énergique.

"Mati, me escuchas ? Can you hear me ?" Je mets quelques secondes à réagir, reprends mes esprits et tout à coup, l'adrénaline me rebooste. Je me souviens parler à Lucas en espagnol. "Me ha rompí la pierna, me ha rompí la pierna !! Por favor, ayúdame, saca la nieve de mi pierna, se rompió !! " Lucas ne voulait pas que je bouge et a donc hésité à me déneiger totalement. Je commence seul à creuser avec ma main gauche avant qu'il ne m'aide. Une fois la jambe dégagée, la fracture est évidente. Ma cuisse a réduit de moitié en longueur et ma chaussure de ski est posée à côté de ma hanche. Avoir été coffré très rapidement dans la neige a sûrement évité une fracture ouverte qui aurait eu des conséquenc­es beaucoup plus graves. Après avoir passé plus de 15 minutes dans ce

Mati le voyageur en Argentine. © Dom Daher

cercueil et repris connaissan­ce depuis 5 minutes, un pisteur arrive. Il fait son check up : son diagnostic est évident même s'il émet un doute quant à d'autres blessures de type hémorragiq­ues, non visibles. Il me recouvre d'une couverture de survie en attendant l'arrivée de la REGA (équivalent Suisse du SAF). Une vingtaine de minutes plus tard, le claquement des pales de l'hélico dans les airs me soulage incroyable­ment. Le médecin me refait un check complet et s'assure une fois de plus que je n'ai pas d'autres traumatism­es. Je me souviens avoir été très désagréabl­e avec lui sachant que je n'avais rien d'autre que ma jambe cassée. Il glisse sa main à l'intérieur de ma manche et quelques secondes plus tard, la morphine m'a déjà transporté loin, très loin ! Je me suis réveillé à l'intérieur du scanner en sachant exactement d'où je venais et ce que je venais de vivre. Aucune surprise. Je suis bien vivant et tiré d'affaire. Opéré à Chur, je tiens à féliciter la jeune chirurgien­ne suisse et son équipe qui ont effectué sur ma jambe un travail digne du travail d'un horloger. Hormis un clou fémoral de quarante centimètre­s et quelques 7 vis pour le tenir en place, je n'ai aujourd'hui absolument aucune séquelle physique. Moralement, il aura fallu environ trois mois pour que je puisse dormir plus de trois heures par nuit et que j'arrête de me réveiller en sursaut avec cette sensation horrible d'emprisonne­ment, ce sentiment d'impuissanc­e totale. Je n'avais pas de sac de type airbag. Les circonstan­ces de l'avalanche et la gestion que j'ai eues de la situation ne m'auraient pas permis de tirer la fameuse poignée à laquelle beaucoup trop d'entre vous accroche leur vie. Le seul moment où j'aurais pu le déployer, si j'en avais eu un, aurait été le moment où j'ai arrêté ma course. L'airbag aurait peut-être évité que je sois bloqué sous autant d'épaisseur de neige, mais étant à l'arrêt et compte tenu du terrain, j'aurais été recouvert de toute façon. Posséder la vidéo de cet accident m'a grandement aidé à comprendre le pourquoi du comment de cette avalanche "à retardemen­t". On peut clairement voir qu'une succession de poches de neige de 40 à 50 cm d'épaisseur lâchent les unes après autres. La plaque que j'ai vu partir en contrebas a été déclenchée par le slough qui a droppé la barre lors ma traversée. Cette traversée à fragiliser les différente­s plaques par le bas alors que l'élément déclencheu­r de la rupture du manteau neigeux est bel et bien le virage que j'ai fait pour mon plaisir dans la grosse poudre présente. Je m'estime un peu miraculé et Mère Nature m'aura donné une bonne leçon. Aujourd'hui, j'ai une dette éternelle envers mon pote de ride argentin Lucas Swieykowsk­i. Sans sa réactivité, sa déterminat­ion et sa connaissan­ce de l'utilisatio­n du matériel de recherche en avalanche, mon nom figurerait sur la liste des nombreux morts en avalanche qui s'agrandit chaque année un peu plus. Gracias Señor Lucas, muchísima GRACIAS por salvar mi vida.

Le bilan de cette expérience malencontr­euse est plutôt positif malgré tout et m'a confirmé nombre de choses que je savais déjà. Je me permets donc de vous rappeler les règles basiques de la pratique du ski hors-piste : -Ne jamais partir rider seul, même si vous êtes sur un domaine skiable non loin des pistes. -Toujours être équipé du matériel nécessaire au secours en avalanche, le minimum étant Arva - pelle - sonde. -Toujours s'assurer que votre ou vos collègues de ride sont tous équipés de ce même matériel minimum. -Je vous rappelle que l'Arva tout seul ne sert pas à

" MORALEMENT, IL AURA FALLU ENVIRON TROIS MOIS POUR QUE JE PUISSE DORMIR PLUS DE TROIS HEURES PAR NUIT ET QUE J'ARRÊTE DE ME RÉVEILLER EN SURSAUT AVEC CETTE SENSATION HORRIBLE D'EMPRISONNE­MENT,

CE SENTIMENT D'IMPUISSANC­E TOTALE. "

grand chose si vous n'avez pas, au strict minimum, la pelle qui va avec. -S'entraîner à utiliser ce matériel le plus souvent possible. Avec l'arrivée florissant­e des sacs de type airbag dans notre monde de consommati­on, je me permets d'insister sur un point très important. Si vous avez en vue d'acheter un sac type airbag, assurez-vous d'avoir acheter un ARVA, une pelle et une sonde avant. A mes yeux, le marketing et la communicat­ion faits autour de ces sacs a été très mauvais. Un sac de la sorte ne remplacera jamais le kit Arva - pelle - sonde. Un sac de type airbag n'est, et ne restera qu'un outil en plus pour faire face à une situation d'avalanche et pourra, au passage, vous servir à ranger votre pelle et votre sonde…

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