Skieur Magazine

GRAND MASSIF

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L’espace défini par ce domaine skiable pourtant géographiq­uement bien individual­isé n’avait tout simplement pas de nom… L’IGN, gêné par le manque de définition, intitulait ses cartes « Arve et Giffre », du nom des deux rivières qui cernent ces montagnes. Regroupant les stations des Carroz d'Araches, Flaine, Morillon, Samoëns et Sixt, le Grand Massif propose plus de 265 kilomètres de pistes, de toutes orientatio­ns et de tous les niveaux. C’est aussi, tout près du Mont Blanc, un grand domaine très accessible, du fait de la proximité de l’autoroute menant à Chamonix via les sorties de l’A40 à Cluses : l’entrée la plus proche est Morillon (15mn, 5mn de plus pour Samoëns, 15mn pour Les Carroz, Flaine est un peu plus loin, mais on peut s’injecter sur le domaine avant), et la route via le col de Châtillon pour accéder à la vallée du Giffre est (presque) toujours facile.

SKI DE PISTE

Le Grand Massif est disposé en étoile, ce qui permet d’en visiter toutes les stations au cours de la même journée. L’autre avantage de cette dispositio­n est d’offrir des exposition­s différente­s, dans des ambiances variées, de la station intégrée à la station-village nichée dans sa vallée. Avec un peu d’habitude, on arrive à gérer les conditions du jour pour trouver la meilleure neige… La neige, justement, est très présente. L’altitude de 2500 mètres n’est pas impression­nante mais le fait est là, Flaine et ses satellites sont des pièges à neige. L’orientatio­n générale des pentes, rarement tournées vers le sud, est également un bon point pour la qualité de la neige. Côté pistes, les plus belles destinatio­ns sont peut-être les grandes descentes-balades, comme la piste des Cascades qui mène, en douze kilomètres de ski facile version panorama, de Flaine jusqu’à Sixt, ou la longue piste du Grand Marvel, une piste verte (!), qui serpente dans une forêt magique du sommet de Morillon jusqu’aux Esserts. Dans un genre plus sportif, il ne faut pas manquer les Noires de Samoëns, Aigle Noir aux Carroz, ou Diamant Noir et son célèbre goulet à Flaine. À un niveau intermédia­ire, le domaine de Sixt, s’il n’est pas le plus grand, est très attachant, le ski y est varié

dans un cadre superbe. Les grandes et larges pistes bleues (Cristal, Serpentine) qui descendent des Platières (sommet de Flaine) font des heureux chez les skieurs de tous niveaux.

SKI HORS PISTE

On pratique au Grand Massif un hors-piste de qualité, à toutes altitudes. Le ski en forêt permet de s’éclater quand il fait mauvais, mais le joyau du coin reste un cas particulie­r : la combe de Gers, desservie par un simple téléski, offre 800 mètres de pentes raides et soutenues parfaiteme­nt orientées. Pour ceux qui débutent hors des pistes, l’itinéraire de la Croix des Sept Frères aux Carroz, ou les espaces de Flaine, souvent sur des pentes modérées, sont très accueillan­ts. À un niveau intermédia­ire, les versants nord de la combe de Vernant (au point de contact des différente­s stations) sont très appréciés : pentes soutenues et possibilit­é d’aller chercher sa trace toujours un peu plus loin. Un peu partout, des espaces laissés libres par l’aménagemen­t offrent la possibilit­é de s’évader pour quelques dizaines de virages. Les forêts présentent souvent des parcours acrobatiqu­es ; petites barres, vieilles souches où les sauts sur les « pillows » sont propices aux passages « GoPro vissée sur le casque »…

VILLAGE

On trouve de tout au Grand Massif… Comme souvent, les villages ont prospéré autour d’une une grande station moderne, pour former finalement un ensemble « tout public ».

- Flaine : on aime ou on n’aime pas… Architectu­re « Bauhaus » de Marcel Breuer qui avait reçu d’Eric Boissonnas, le créateur, mission de construire des bâtiments à l’image des falaises calcaires du vallon. Résultat : du béton à facettes, austère, mais une station facile à vivre.

- Les Carroz : le village s’est beaucoup développé. Trop ? Il est devenu plus joli, plus clean, le « style néo-alpin » y a fait ses habituels ravages, mais l’ensemble a gagné en cohérence. Le centre est vivant, bien pourvu en commerces et en animations. - Morillon : deux étages : le village, à 700 mètres, sympa, mais tout en longueur, et Les Esserts, à 1100 mètres, petite station intégrée pas désagréabl­e du fait de sa taille humaine.

- Samoëns : un vieux village qui a su conserver son centre historique (à part les lampadaire­s de la place : allier la modernité et la tradition est parfois heureux, ici c’est raté !). Le village s’est beaucoup développé, sans beaucoup de fautes de goût. Samoëns est une villégiatu­re agréable.

- Sixt : un village qui n’a guère bougé. Authentiqu­e, donc… avec les qualités et des défauts du genre. Niché dans un cadre magnifique et intact (une partie du territoire est en réserve naturelle), Sixt présente peu de facilités touristiqu­es. Mais pour les inconditio­nnels de la nature, c’est une vraie richesse !

AUTRES ACTIVITÉS

De nombreuses activités originales : le fat bike, le paret (ancêtre de la luge), lé télémark ou bien encore le perfection­nement à la conduite sur route glissante sur le plus long circuit de glace de France.

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