Salomon : parler aux passionnes
LA MARQUE, QUI AFFIRME ÊTRE REDEVENUE LEADER MONDIAL DU SEGMENT DE LA CHAUSSURE DE SKI GRÂCE NOTAMMENT À L’INTRODUCTION CET HIVER DES MODÈLES ÉQUIPÉS DE SERRAGES BOA QUI ONT RÉALISÉ DES SCORES BIEN PLUS IMPORTANTS QUE PRÉVU ET CONFIRMÉS EN SELL-OUT, VA POUSSER CETTE STRATÉGIE D’INNOVATION PARLANT AVANT TOUT À UN PUBLIC SPÉCIALISÉ AVANT D’IRRIGUER AUTRES SEGMENTS. UNE STRATÉGIE ASSUMÉE.
« La marque pousse la technologie BOA et élargit l’hiver prochain sa mise en place dans les gammes car Salomon veut avoir des produits pour les spécialistes », affirme Anthony Gazzillo, influencer marketing manager pour la France. « On insiste aussi beaucoup sur la fixation qui reste le produit originel de la marque, mais qui a été trop longtemps délaissée à l’époque où l’énorme majorité des skis était vendue en système intégré. On veut clairement prendre des parts de marché à Marker et à Look, avec des fixations pour les skis nus comme la Strive qui s’étoffe ou la Shift 2 également. Sur le ski, la marque revient également sur une stratégie de développement sur tous les segments, même sur le freestyle que l’on avait délaissé. Les newschoolers ne viennent plus de l’alpin, ils ont évolué et ne cherchent plus à tailler des courbes entre les modules mais à slider et faire des tricks dans ou hors des snowparks. On veut que Salomon soit à nouveau désirable auprès de cette cible avec une distribution hyperciblée, hors des réseaux actuels », rajoute Anthony en introduction.
L’hiver prochain, aucune ligne de produits ne disparaît chez Salomon qui fait évoluer certaines gammes, sur le fond ou sur la forme, ou rajoute des produits pouvant manquer actuellement au catalogue. Évidemment, certaines gammes sont reconduites à l’identique, à l’image de MTN remise à neuf pour cet hiver pendant que d’autres, comme Stance, proposent de nouveaux designs beaucoup plus colorés alors que les versions femmes sont vraiment à l’identique.
NOUVEAUTÉS 2025 : COMPLÉTER ET AMÉLIORER L’OFFRE 2024
Les fabricants de skis ont souvent pour habitude de renouveler leur offre par tranche, soit avec une nouvelle itération d’une gamme, soit avec l’abandon d’une autre pour une nouvelle. Pas de ce jeu-là chez Salomon pour l’hiver prochain, la marque préférant travailler par petites touches.
« Pour la piste, à la suite de l’Addikt lancé cette saison, on vient rajouter un Addikt Pro 76, sur la même base technologique mais avec un patin plus large. On obtient un ski plus accessible et moins incisif sur piste et, pour la petite histoire, on a doublé nos prévisions de volume cet hiver pour cette famille, avec de très bons retours », précise Anthony Gazzillo. Compter 900 euros avec fixations.
La gamme S/MAX connaît, elle, une mise à jour plus profonde avec de nouveaux designs mais aussi une nouvelle construction avec l’intégration d’une nouvelle déclinée de la nouvelle Icon
RS 12 (10 pour les juniors), (sur les modèles haut de gamme). On retrouve les S/MAX 12, 10 et 8 (72 mm), puis la déclinaison 10 XT (76 mm) et 8 XT (80 mm), avec un nouveau noyau fait d’un mélange de bois et PU afin d’alléger les skis malgré les renforts Titanal et les fibres de verre et de carbone. Prix : S/MAX 12 : 900 euros, S/MAX 10 : 720 euros, S/MAX 8 : 570 euros, S/MAX 10 XT : 800 euros, S/MAX 8 XT : 650 euros.
« La gamme femme est déclinée selon la même logique avec l’ajout de la mention N° devant le nom du ski, comme cet hiver. Pour info, sur notre best-seller, le N°8, on a gagné 210 grammes à la paire sur la taille référence 160 cm », rajoute Anthony.
« Cette gamme, très importante en France ou aux USA, évolue en design mais demeure inchangée pour l’existant. En revanche, comme on a noté que la demande va aujourd’hui vers des skis freeride plus légers qu’auparavant, à l’instar du QST Echo 106 mis en vente cet hiver, on insiste avec un nouveau modèle inspiré du QST 112 Blank, le QST X, à monter en fixations hybrides ou à pins, disponible en 178, 184 et 192 cm », insiste Anthony Gazzillo. Prix : 850 euros. Chez les femmes, l’offre Stella, Lumen et Lux reste inchangée mais propose de nouveaux designs.
FIXATIONS : HOMMAGE À GEORGES SALOMON
La Strive cherche à concurrencer frontalement les Marker Jester et Griffon en proposant un profil encore plus bas et des points d’insertion plus écartés pour les skis larges. Elle existera l’hiver prochain en trois DIN : 14 et 12 (GW uniquement), 14 MNC (multinormes) et 16 (MNC), avec en prime une version pour la location en 13 et 11 GW. « Le truc sympa, c’est la palette de couleurs très large qui inclut même un produit hommage à la célèbre 747 Équipe, reprenant son design iconique rouge et blanc », s’amuse Anthony. Prix : 330 euros.
La Shift évolue en Shift 2 avec quelques arguments techniques améliorés comme la pédale permettant de régler la hauteur de chaussure qui devient à la fois plus facile à régler mais aussi plus précise et plus solide, afin d’améliorer la durabilité du produit comme sa précision. Prix : 550 euros (DIN 13), 500 euros (DIN 10).
CHAUSSURES : LE SERRAGE BOA ACCENTUE SON EMPRISE
La Supra BOA, la nouveauté de l’hiver en cours, est déclinée en Shift Alpha BOA à 98 mm en 26,5, un produit précis pour les skieurs réguliers et performants, dans l’esprit all-mountain freeride. Cette nouvelle coque propose des inserts Dynafit avec nouveau système de déverrouillage du collier appelé Twin Lock Mechanism, qui veut limiter au maximum la déperdition de rigidité et de flex de ce type de systèmes. Le serrage BOA profite également de l’Exobelt, une patte permettant d’avoir un angle très performant pour le serrage afin de bloquer le talon et renforcer le calage de l’ensemble du pied. Débattement total de 55° (45° arrière + 10° avant). Prix : 800 euros.
Elle se décline en Shift Alpha BOA 130, 120 et 110, puis 115W et 95W pour les femmes. À noter que l’offre Supra existera également en version crochets, toujours à 100 mm mais avec un meilleur positionnement prix.
« Pour la piste, on avait un trou dans la raquette entre les S/Race (93 mm) et les S/Pro Alpha (98 mm). Il nous manquait un fit performant à 96 mm donc on vient avec une S/ Pro Race 140, déclinée en S/ Pro Race 110, toujours à 96 mm en 26,5 », précise Anthony. Cette chaussure sera proposée exclusivement en norme alpine mais avec des talonnettes GW en option. À noter que la 140 reprend les technologies de la S/Race et de la S/Pro Alpha avec le crochet 3D sur le cou-de-pied qu’on peut adapter selon les différences de morphologie de chacun, détail bien utile pour bien caler le talon. Chausson à lacets en option. Prix : 650 euros (130), 550 euros (110).
À noter également l’apparition d’une S/Race 65 pour les jeunes afin d’avoir une offre racing à 98 mm , et une entrée de gamme performante dans cette offre destinée aux jeunes skieurs de club, avec de vrais arguments comme une bonne inclinaison sur l’avant, un beau chausson, etc. Prix : 220 euros.
ACCESSOIRES
À la suite de Sentry, Salomon apporte une gamme Sentry Pro S pour les petits visages et une Sentry Pro OTG pour les porteurs de lunettes de vue, déclinées avec différentes qualités de verres. À noter, une série Marta Signature issue du Sentry Pro S, un clin d’oeil à la géantiste de la marque Marta Bassino. En casque, Salomon va proposer le Brigade Index, un nouveau casque freeski à base matériaux recyclés, lui aussi recyclable à 98 % en fin de vie. Prix : 130 euros.
Enfin, un nouvel Osmo, décliné du Driver actuel, propose un casque à visière qui ressemble à un ensemble casque + masque, donc une esthétique plus classique mais avec une intégration du masque plus extérieure qu’intérieure et donc moins coûteuse, de 270 à 190 euros, à comparer au Driver, proposé de 270 à 400 euros.