L’invité de la quinzaine : Antoine Westermann

Après la découverte de son bar à champagne montmartrois, ce chef, qui a rendu ses 3 étoiles au Guide Michelin, nous a conviés au Drouant, dans les coulisses des prix Goncourt et Renaudot.

Grand, discret, écolo nomade (il traverse tous les jours Paris à vélo), Antoine Westermann, qui multiplie l’ouverture de bistros parisiens, n’est ni une bête à concours ni la star d’une émission télévisée. Les trophées du Michelin qu’il a reçu il y a deux décennies, il les a rendus sans regrets, ni nostalgie. Ce cuisinier voyageur préfère prendre le temps de visiter ses restaurants autour du monde sans pression, écrire des livres et s’occuper du Drouant, la table phare de son petit empire gourmand. C’est dans ce lieu de légende où trônent les portraits des plus grands écrivains qu’il nous attend. On l’y rencontre de bon matin avec Agnès, la photographe, et Denis Martial, représentant des légumes Charraire, tout droit venu de Rungis avec une cagette de betteraves de toutes les couleurs et bio, bien entendu. Le chef lui a commandé ses meilleurs produits pour agrémenter une recette de betteraves confites cuites et crues au foie gras de canard, qu’il souhaite nous concocter avant l’arrivée des clients.

Il y a une vie après les trois étoiles Michelin

On a d’abord droit à la visite du quartier général, qui abrite depuis près d’un siècle les jurys des plus grands prix littéraires de France,