Domaine Albert Boxler
Au bout du village, il faut entrer dans la cour, s’appuyer au mur du chai terre de Sienne, écouter et regarder. Le vent se promène dans le feuillage des arbres qui s’accrochent au granit affleurant. Les parois abruptes d’un cirque de vignes montent au ciel. Dans le plein sud du Sommerberg, “la colline de l’été”, la végétation méditerranéenne accompagne les vignes du vertige de Jean Boxler. Elles dominent la cuvette et les toits de Niedermorschwihr. Il fallut défricher la forêt sauvage pour découvrir ces sols où pas un engrais, pas un intrant ne viennent gâter la vie : “Le granit est riche, ça suffit !” La conception des liquoreux de Jean Boxler tient dans cet aphorisme : “Je ne force jamais, j’y pense toujours.” Aux yeux du vigneron, de tels vins ne supportent pas la médiocrité, il leur faut du fruit, une expression forte et cet étrange sentiment que le sucre s’est absenté.
(50 €, 50 cl) déploie la mélodie de Boxler, les pétales d’une rose fraîche, légère, tirée d’un conte oriental.