Chateau Siran
Voilà une poignée d’années que Siran, comme la plupart des crus de Margaux, s’est piqué d’oenotourisme avec brio : le domaine possède un musée intime, original et follement exotique, avec notamment une exceptionnelle collection de pots Jacquot. Ouvert 6 jours sur 7 du 1er mai au 30 septembre, le château honore sa réputation. Malgré des parcelles situées sur le plateau et entourées des meilleurs, Siran n’a pas eu les honneurs du 1855, car le légitimiste ToulouseLautrec, alors propriétaire, opposé à Napoléon, instigateur du classement, ne présenta pas le cru. Siran, pourtant, a les capacités, il appartenait il y a une dizaine d’années à l’élite des bourgeois. 2017, meilleur millésime en « 7 » depuis le monument 1947, étale une belle précision ; 2016 confirme sa qualité d’exceptionnel, 2015 est éclatant, mais on s’arrêtera sur 2014 (32 €), à boire : coquet, soyeux et gracieux.