Un menu de rentrée tout doux
L’été indien se profile dans la douceur d’un soir de septembre, le jour commence à décliner plus tôt, l’occasion rêvée pour retourner en cuisine…
Personne n’a vraiment envie de clore définitivement la série de l’été, voilà pourquoi notre entrée fait la part belle aux tomates dont la saison bat encore son plein. Les champignons se pointent aussi sur les marchés et les vins soleil itou. Pour ce qui est du dessert, un peu de douceur dans un monde de brutes et tout sera pour le mieux. Non, il n’est pas trop tard pour faire provision de ces délicieux rosés 2017 qui ont étanché vos soifs estivales. Donc, c’est une douzaine de bouteilles de Saint-Andrieu que vous mettrez de côté, et, sans attendre, ouvrez donc la première sur la soupe de tomate au pain. La légère sucrosité du vin et la savoureuse tomate font la paire, à condition de ne pas servir le rosé trop froid sur la soupe chaude.
Toujours le Sud
Tant qu’on y est, c’est un autre méditerranéen que l’on choisit sur le poisson. Cette fois-ci, on vous emmène découvrir une curiosité, un des rares vignobles citadins de France, celui de Bellet. Dominant la ville de Nice, la minuscule appellation ne couvre pas plus de 50 hectares où poussent quelques raisins uniques : le braquet ou la folle noire pour le rouge et le rolle, plus répandu, pour le blanc. Après ce bain de mer, en route vers un autre Sud, à l’Ouest, celui-ci est sous influence océanique. C’est là que Vincent Alexis, du Château Barouillet, signe parmi les monbazillacs les plus en vogue du moment. Le 2015 nous séduit par sa fraîcheur, s’il est épuisé au domaine, les cavistes en ont. Sinon le 2017, son petit frère, encore sur la jeunesse, fera l’affaire sur la salade de pêches.