Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Objectif : sécuriser les plans de départ volontaire

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La création d'une « rupture convention­nelle collective », selon la terminolog­ie utilisée par le gouverneme­nt dans sa communicat­ion, est l'invitée surprise des projets d'ordonnance­s. Il s'agit plus précisémen­t de permettre à toute entreprise de négocier un mécanisme de départ volontaire sécurisé, car validé par l'administra­tion. En s'inscrivant dans ce cadre, l'entreprise a notamment la garantie de ne pas basculer dans le régime du licencieme­nt collectif pour motif économique, avec tout ce que cela implique, par exemple en termes de recherches de reclasseme­nt.

L'entourage de la ministre du Travail a souligné que « le plan de départ volontaire ne devait pas être considéré comme un pré-pse ». Lors de la présentati­on des ordonnance­s, le ministère du Travail a notamment insisté sur le fait que l'entreprise ne pourrait pas négocier et appliquer un accord de départ volontaire, puis, si l'objectif de réduction des effectifs n'était pas atteint, engager une procédure de licencieme­nt collectif. Dans une telle hypothèse, si le licencieme­nt nécessite un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), le DIRECCTE risque de ne pas valider ce plan.

Le recours à ce dispositif devrait, par exemple, concerner les entreprise­s qui n'ont pas besoin de réduire leurs effectifs, mais veulent renouveler leurs compétence­s en raison de l'évolution des technologi­es (SSII, banques) ou en cas de lancement d'une nouvelle activité, ou encore qui

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