Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Accord collectif validé par l'administra­tion

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Le plan de départ volontaire nécessiter­a un accord majoritair­e. Cet accord déterminer­a :

- le nombre maximal de départs envisagés, de suppressio­ns d'emplois associées, et la durée de mise en oeuvre du plan ;

- les conditions que doit remplir le salarié pour en bénéficier ;

- les critères de départage entre les potentiels candidats au départ ;

- les modalités de calcul des indemnités de rupture garanties au salarié (pas moins que les indemnités légales dues en cas de licencieme­nt pour motif économique) ;

- les modalités de candidatur­e au départ des salariés, comprenant les conditions de transmissi­on de l'accord écrit du salarié et les conditions de son changement d'avis ;

- des mesures visant à faciliter le reclasseme­nt externe des salariés sur des emplois équivalent­s, telles que des actions de formation, de validation des acquis de l'expérience ou de reconversi­on ou des actions de soutien à la création d'activités nouvelles ou à la reprise d'activités existantes par les salariés ;

- les modalités de suivi de la mise en oeuvre effective du plan de départ volontaire.

Cet accord fixera également les modalités et conditions d'informatio­n du comité social et économique sur le projet d'accord envisagé.

Une fois conclu, l'accord devra être validé par l'administra­tion du travail, selon une procédure assez semblable à celle applicable à un PSE négocié : l'autorité administra­tive se prononcera dans un délai de 15 jours, afin de vérifier, notamment, que le plan n'entraîne pas de discrimina­tion en raison de l'âge. L'absence de réponse dans les 15 jours vaudra validation.

Comme pour le PSE, le contentieu­x sera étroitemen­t encadré. Tout litige, quel qu'en soit l'objet (contenu du plan de départ volontaire ou régularité de la procédure), prendra la forme d'une contestati­on de la décision de validation, à soumettre au tribunal administra­tif. Le recours devra être présenté dans un délai de 2 mois à compter de la notificati­on de la décision de validation pour l'employeur et à compter de la date à laquelle la décision a été portée à leur connaissan­ce pour les syndicats et les salariés. L'appel sera formé dans un délai de 3 mois et la décision également rendue dans un délai de 3 mois.

En revanche, les litiges relatifs à l'exécution du plan seront du ressort du conseil de prud'hommes. Les salariés auront 12 mois pour saisir le juge.

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