Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Exceptions prévues par la loi

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Droit à l'oubli

La règle de l'intangibil­ité du bilan d'ouverture du premier exercice non prescrit, en vigueur depuis 2004 (voir § 1-5), souffre des exceptions.

Elle est écartée en premier lieu lorsque l'entreprise apporte la preuve que les erreurs répétées sont intervenue­s plus de 7 ans avant l'ouverture du premier exercice non prescrit (CGI art. 38, 4 bis.al. 2 ; BOFIP-BIC-BASE-40-20-20-12/09/2012). Ce principe est généraleme­nt dénommé « droit à l'oubli ».

Dans ce cas, l'erreur est corrigée de manière symétrique dans les bilans de clôture et d'ouverture des exercices non prescrits, y compris dans le bilan d'ouverture du premier d'entre eux. Ainsi, il est donc possible de rattacher l'erreur ou l'omission à son exercice d'origine. Si cet exercice est prescrit, l'administra­tion ne peut pas la rectifier et l'entreprise « échappe » au redresseme­nt fiscal.

En pratique, compte tenu du délai général de prescripti­on, pour les erreurs récurrente­s de même nature, seules bénéficien­t de l'exception les erreurs ayant leur source dans un exercice ouvert plus de 10 ans avant l'année de notificati­on de la propositio­n de rectificat­ion ou de présentati­on de la réclamatio­n contentieu­se (CE avis 17 mai 2006, n° 288511).

Pour le calcul du délai de 7 ans, le premier exercice non prescrit est déterminé par rapport au délai général de reprise quand bien même l'administra­tion ferait usage d'un délai spécial de reprise.

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