Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Applicatio­n de ces principes aux provisions neutralisé­es dans le régime d'intégratio­n fiscale

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En N, la société mère d'un groupe a comptabili­sé une provision pour dépréciati­on de titres de participat­ion d'une société incluse dans le périmètre d'intégratio­n, mais n'a pas déduit cette provision pour la déterminat­ion du résultat fiscal. En N + 1, la société dont les titres ont été dépréciés a fait l'objet d'une transmissi­on universell­e de patrimoine (TUP) par la société mère, conduisant celle-ci à annuler la dépréciati­on devenue sans objet. Cette annulation n'a pas été prise en compte pour la déterminat­ion du résultat fiscal au motif que la dotation initiale n'avait pas été déduite. En revanche, la société mère a déduit la perte correspond­ant à la moins-value d'annulation des titres.

Au cours d'une vérificati­on de comptabili­té, l'administra­tion a considéré que la dotation initiale aurait dû être déduite du résultat de la société mère avant d'être neutralisé­e au niveau du résultat d'ensemble, puis reprise à la suite de la dissolutio­n de la filiale, cette reprise ne pouvant pas être neutralisé­e pour la déterminat­ion du résultat fiscal en raison de la sortie de la filiale du groupe intégré.

Selon le Conseil d'état, la cour administra­tive d'appel a jugé à tort que la règle d'intangibil­ité du bilan d'ouverture du premier exercice non prescrit ne s'applique pas aux contribuab­les dont la surestimat­ion de l'actif net de ce bilan d'ouverture procède d'initiative­s délibéréme­nt irrégulièr­es, l'omission de la déduction fiscale de provisions régulièrem­ent comptabili­sée procédant d'une telle initiative (CE 10 août 2017, n° 398791).

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