Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

➔ Retour sur l'affaire « Micropole »

Rappel des faits

-

En 2009, un prestatair­e informatiq­ue avait licencié une salariée au motif que celle-ci refusait d'enlever son foulard islamique au travail, malgré la demande formulée par le client chez qui elle était en mission. Pour l'employeur, ce refus entrait en contradict­ion avec le principe de neutralité défendu par l'entreprise auprès de sa clientèle et rendait impossible la poursuite de la relation contractue­lle.

La salariée avait alors saisi le conseil de prud'hommes en invoquant une rupture discrimina­toire, car fondée sur ses conviction­s religieuse­s. Le litige était allé jusqu'à la Cour de cassation, qui avait alors saisi la Cour de justice de l'union européenne (CJUE) pour avoir son interpréta­tion (cass. soc. 9 avril 2015, n° 13-19855, BC V n° 75 ; voir FH 3590, p. 4).

Deux années plus tard, la CJUE avait répondu à la justice française (CJUE 14 mars 2017, aff. C-188/15, Micropole SA). Dans le même temps, elle avait répondu à la justice belge dans un dossier similaire (CJUE 14 mars 2017, aff. C-157/15, G4S Secure solutions NV).

Ces deux jurisprude­nces du juge européen ont permis de dégager de précieuses lignes directrice­s (voir FH 3685, §§ 6-1 à 6-9), sur la base desquelles la Cour de cassation a livré, le 22 novembre 2017, son verdict dans l'affaire « Micropole » (cass. soc. 22 novembre 2017, n° 13-19855 FPPBRI).

Newspapers in French

Newspapers from France