Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

La rupture convention­nelle individuel­le, un mode de rupture

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La rupture convention­nelle individuel­le a pour seul objet de rompre d'un commun accord le contrat de travail. Schématiqu­ement, on pourrait considérer qu'elle « remplace » une lettre de licencieme­nt ou une lettre de démission.

En revanche, elle ne règle aucune autre difficulté liée à la conclusion ou à l'exécution du contrat de travail, lesquelles peuvent être portées par le salarié devant les juridictio­ns prud'homales (c. trav. art. L. 1237-11).

Par conséquent, si après une rupture convention­nelle homologuée, d'autres points que la rupture du contrat font litige avec le salarié, seule une transactio­n peut y mettre un terme. La jurisprude­nce précise en effet qu'une transactio­n conclue après une rupture convention­nelle homologuée ne peut porter que sur ce qui ne relève pas de la rupture du contrat de travail (cass. soc. 26 mars 2014, n° 12-21136, BC V n° 91).

Cette analyse est également celle de l'administra­tion : « une transactio­n dont l’objet serait justement de mettre fin à un litige lié à une rupture convention­nelle, ne peut intervenir sans remettre directemen­t en cause l’accord des parties et donc la validité de la rupture elle-même. C’est ce que vient de confirmer la Cour de cassation dans son arrêt du 26 mars 2014. Rupture convention­nelle et transactio­n ne sont compatible­s que dans la mesure où elles ont des objets distincts » (rép. Dubois n° 55914, JO 2 septembre 2014, Déb. AN p. 7472).

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