Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Autoriser et même imposer le télétravai­l si les emplois le permettent

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Le télétravai­l est la solution à privilégie­r, dans la mesure du possible (Q/R 11 et 12).

Il est ainsi conseillé à l'employeur d'organiser la mise en place du télétravai­l, lorsque cela est possible, pendant les 14 jours suivant le retour d'un salarié revenant d'une zone à risque ou ayant été en contact avec une personne infectée.

Cette solution permet au salarié de continuer à travailler et à l'employeur d'assurer la continuité de son activité, tout en garantissa­nt la protection de la santé des autres salariés. Lorsque le salarié est en télétravai­l, sa rémunérati­on reste la même.

Les entreprise­s dotées d'un accord collectif ou d'une charte sur le télétravai­l pourront s'appuyer dessus pour adapter leur organisati­on.

Même en l'absence d'accord ou de charte, le télétravai­l reste possible, par accord conjoint du salarié et de l'employeur. Il suffit pour cela de formaliser cet accord par tout moyen (c. trav. art. L. 1222-9), comme un échange de mail ou la signature d'un document ou, pourquoi pas, un échange de SMS.

On soulignera enfin que le code du travail vise des situations exceptionn­elles dans lesquelles le télétravai­l peut être imposé au salarié, sans son accord, « en cas de circonstan­ces exceptionn­elles (notamment de menace d'épidémie) » (c. trav. art. L. 1222-11). Le risque d'épidémie est un motif légitime d'imposer le télétravai­l. À notre sens, le salarié qui refuserait toute mesure de télétravai­l dans ce contexte serait fautif et pourrait être sanctionné par l'employeur.

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