Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

La Cour de cassation confirme sa position

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Se posait néanmoins la question de savoir si la chambre sociale de la Cour de cassation allait confirmer sa position antérieure dégagée à propos des délégués du personnel et du comité d'entreprise. C'est désormais chose faite.

Dans cette affaire, deux élus ont saisi le tribunal d'instance d'une contestati­on des résultats des élections du comité social et économique, en mettant en cause le calcul de l'effectif de l'entreprise pris en compte pour déterminer le nombre de sièges à pourvoir. L'employeur avait exclu de l'effectif trois salariés qui avaient quitté l'entreprise le 31 décembre 2018, à la suite de leur transfert au sein d'une autre entité à effet au 1er janvier 2019, soit juste quelques jours avant le premier tour du scrutin fixé au 4 janvier 2019. En excluant ces trois salariés, l'effectif était passé sous la barre des vingt-cinq salariés, ce qui était de nature à limiter le nombre de sièges à pourvoir à un titulaire et un suppléant (au lieu de deux titulaires et deux suppléants pour la tranche comprise entre vingt-cinq et quarante-neuf salariés). Pour le tribunal d'instance, les trois personnes ayant quitté l'entreprise au 31 décembre 2019 devaient être intégrées à l'effectif.

La Cour de cassation a, au contraire des juges du fond, considéré que l'effectif théorique de l'établissem­ent pour le calcul du nombre de membres de la délégation du personnel à élire au CSE devait être apprécié à la date du premier tour de scrutin (cass. soc. 5 février 2020, n° 19-13444 D). En conséquenc­e, après avoir constaté que le premier tour s'était déroulé le

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