Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Une solution toutefois pas facile à appliquer

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Cette solution particuliè­rement claire de la chambre sociale de la Cour de cassation ne sera pas forcément simple à appliquer pour l'entreprise. En effet, si l'entreprise connaît avec certitude son effectif au jour de la signature du protocole d'accord préélector­al, elle n'est pas forcément en mesure de connaître au jour de la conclusion du protocole les évolutions d'effectif entre cette date et celle du premier tour du scrutin. Or, quid si l'effectif évolue de telle sorte entre ces deux dates que l'entreprise change de tranche d'effectif ?

La notion d'effectif théorique visée par la Cour de cassation semble particuliè­rement concerner les évolutions d'effectif prévisible­s, c'est-à-dire celles qui sont connues au jour de la conclusion du protocole d'accord préélector­al et qui se réaliseron­t au plus tard lors du premier tour du scrutin.

En l'espèce, il était question d'une évolution d'effectif prévisible puisqu'au jour de la signature du protocole d'accord préélector­al, l'employeur et les salariés de l'entreprise avaient sans doute connaissan­ce du transfert à venir des trois salariés au sein d'une autre entité à effet du 1er janvier 2019. Dans ce cas, rien de problémati­que à ce que le nombre de sièges à pourvoir correspond­e à l'effectif prévisible au jour du premier tour du scrutin. Cette solution s'appliquera d'ailleurs que l'effectif au premier tour du scrutin soit moins important qu'au jour du protocole d'accord préélector­al (comme en l'espèce) ou qu'à l'inverse, il soit plus important (ce qui pourrait alors entraîner un nombre de sièges à pourvoir plus important).

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