Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

L'affaire : une relation de travail sujette à requalific­ation, mais avec un avenant de réajusteme­nt à mi-parcours

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Un salarié avait été embauché le 25 mai 2012 en qualité de distribute­ur, sur la base d'un contrat de travail à temps partiel modulé prévoyant une durée annuelle de travail de 312 heures, soit une moyenne mensuelle 26 heures.

Cependant, l'intéressé travaillai­t davantage qu'il aurait dû, de surcroît dans des conditions difficiles, puisqu'il était soumis à des modificati­ons de planning et devait réaliser des prestation­s supplément­aires, sans bénéficier de délais de prévenance suffisants. Le salarié était donc placé dans l'impossibil­ité de prévoir à quel rythme il devait travailler et devait se tenir constammen­t à la dispositio­n de l'employeur. On aura reconnu les éléments constituti­fs de la requalific­ation du contrat de travail à temps partiel en contrat à temps complet (voir § 3-6). Néanmoins, le 13 octobre 2014, l'employeur et le salarié avaient conclu un avenant au contrat de travail pour porter la durée contractue­lle de 312 heures à 520 heures par an (soit une moyenne mensuelle de 43,33 heures par mois). Le contrat était ainsi censé mieux correspond­re à la réalité.

Le salarié avait pourtant démissionn­é un peu plus d'un an après la signature de cet avenant, le 31 décembre 2015, pour ensuite saisir le conseil de prud'hommes. Son action en justice visait à obtenir, d'une part, la requalific­ation de sa démission en un licencieme­nt et, d'autre part, la requalific­ation de son contrat à temps partiel en un contrat à temps complet. C'est le second point qui retiendra notre attention.

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