À l’abbaye de Royaumont avec Benjamin Riedmuller
L’ancien monastère cistercien s’est offert une table gourmande, une bonne raison pour en pousser les portes et rencontrer son jeune chef prometteur.
Dans la campagne du Val-d’Oise, l’abbaye de Royaumont fait peau neuve, et ce lieu datant du XIIIe siècle devient un hôtel restaurant chaque week-end. En cuisine se tient un chef francilien de seulement 23 ans. Vaillant et plein de bonne volonté, Benjamin Riedmuller commence son parcours avec un bac pro au lycée Auguste-Escoffier d’Éragny avant d’enchaîner chez les Compagnons du Devoir pour découvrir la pâtisserie. Son atout est de bien connaître l’abbaye où, adolescent, il a démarré comme commis. Le jeune marmiton s’est donné pour mission de faire plaisir à ses clients en soignant le dressage de ses assiettes. Pour nous mettre en appétit, il nous fait visiter son immense potager afin d’y cueillir les légumes qui accompagneront sa recette. Au passage, il prend un grand panier, ça promet… 9 heures. Déjà vêtu de sa veste de chef, Benjamin est posté devant l’entrée du domaine pour nous guetter. Et il nous aide à porter nos bagages…
9 h 30. Justine Marin, la jardinière du domaine, se met à genoux pour arracher de terre ses carottes de Küttingen, une variété suisse douce et sucrée.
10 heures. Le chef nous présente toute sa brigade, et chacun commence à s’activer pour nous aider.
11 heures. Le voilà qui pose un oignon coupé en deux sur un papier aluminium, directement sur la plaque, pour le colorer sans le brûler. Bizarre, mais efficace…
11 h 30. Le dressage commence, et la générosité côtoie la technique dans l’assiette.
Midi. Benjamin nous fait découvrir la salle à manger voûtée de l’abbaye de Royaumont, un lieu unique pour déguster religieusement sa recette…