LE VERDICT
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Gaëtan Roussel n’est pas seulement l’artiste que l’on connaît, c’est aussi un jouisseur qui aime la table. Son choix irréprochable fit l’unanimité. Le blanc angevin de Courault, au nez si particulier qu’il semble venu de la profondeur du sol, s’accorde avec tous les ingrédients de la recette, et son volume pur et salin accompagne dignement la lotte. Présenté par le chef Camdeborde, l’anjou de Nicolas Reau possède presque trop de personnalité et, du coup, entre en opposition avec le poisson, malgré ses jolis amers. Le reuilly sur lequel j’avais misé passe en dessous du fait de sa délicatesse, même si ses notes iodées sont idéales. En revanche, il fonctionne superbement bien avec le shiso. Enfin, pour une fois, oublions le Sud : les notes boisées du blanc provençal choisi par Sophie nuisent un peu à l’accord car elles masquent la subtilité de la lotte.