Cuisine et Vins de France

DANS MON BAR Drôles de whiskies

L’Écosse n’a plus le privilège du spiritueux le plus vendu dans le monde, qui est aussi le plus produit sur tous les continents : en Inde, au Japon, à Taïwan ou… en France.

- PAR KARINE VALENTIN

Àla Maison du whisky, créée il y a une cinquantai­ne d’années à Paris, sont présents la quasi-totalité des spiritueux produits sur la planète.

Il est donc logique que l’enseigne offre au consommate­ur hexagonal, en boutique ou sur son site marchand, de goûter la plus importante gamme de whiskies du monde. Parmi la longue liste de flacons, les scotches écossais, whiskeys irlandais et bourbons américains des génération­s passées ont cédé une part de marché à d’autres venus d’ailleurs. Il se vend 200 millions de bouteilles de whisky par an et l’Écosse et l’Irlande n’y suffisent pas. Grands amateurs de whisky, les Français (au troisième rang de la consommati­on mondiale) ont souvent plusieurs bouteilles dans leur bar. Signe d’expansion, la France, experte en distillati­on et tonnelleri­e, connaît depuis deux décennies une croissance exponentie­lle de sa production locale, comptant désormais plus de 60 distilleri­es et 26 affineurs-embouteill­eurs.

La différence dans la bouteille

Si l’élaboratio­n du spiritueux suit, à peu de chose près, le même processus quel que soit le pays, les goûts diffèrent selon la céréale employée. L’orge reste la plus utilisée, surtout en maltage, mais les distillate­urs utilisent aussi le seigle, le sarrasin, le blé, l’épeautre, le maïs ou le riz. D’autres différence­s intervienn­ent dans le goût selon les marques et les pays : le maltage, la provenance des fûts – cognac, rhum ou sherry – et la durée de l’élevage, sachant qu’il faut un minimum de 3 années pour avoir droit à la dénominati­on whisky. Pour la France – dont le premier whisky est né en Bretagne en 1984 et qui compte deux IGP, whisky breton et alsacien –, la fédération du whisky impose une production 100 % locale à partir d’orge maltée pour toutes les étapes de l’élaboratio­n : brassage, fermentati­on, distillati­on et élevage, suivi d’un embouteill­age à 40° d’alcool minimum. La plupart du temps, les spiritueux sont réduits autour de 46° en ajoutant de l’eau, d’où l’intérêt des distilleri­es situées à proximité d’une source. Dans le bar de l’amateur se trouve forcément un échantillo­n mondial de 3 à 4 bouteilles. Un spécimen en provenance d’Islay, l’île du scotch : Lagavulin, Laphroaig ou Caol Ila, pour ne citer que ces trois parmi les huit distilleri­es de cette terre écossaise. Un bourbon venu des Amériques, pour les amateurs de spiritueux plus sucrés. Mais aussi une curiosité venue de l’un des pays producteur­s dont le groupe ne cesse de grossir.

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