Notre invité Dave
« Mes premières recettes étaient des imitations de celles de ma mère »
Épicurien impertinent et joyeux, le chanteur Dave nous invite à goûter pas moins de 40 recettes tout en évoquant quelques anecdotes de sa vie dans « Cuisinezmoi » (éd. Cherche midi), une autobiographie gourmande.
Vous considérez-vous comme un excellent cuisinier ?
Non, plutôt comme un cuisinier amateur expérimenté. Souvent, je ne comprends pas les recettes des grands chefs et il me semble que les miennes sont plus simples à reproduire.
Qui vous a appris à cuisiner ?
Mes premières recettes étaient des imitations de celles de ma mère. Par la suite, mon amie Suzie, qui était une grande cuisinière, m’a appris à m’approprier les recettes des autres. Mais ma bible en matière culinaire, c’est le livre « La cuisine pour tous », de Ginette Mathiot, dans lequel j’ai puisé les bases de toutes mes recettes. En plus de mon livre, tous les apprentis cuisiniers devraient l’acheter !
Comment avez-vous choisi les 40 recettes ?
Après la signature avec l’éditeur, j’ai noté minutieusement les recettes des plats que je préparais pendant presque un an pour être très précis dans les quantités et les temps de cuisson. Même si je consomme moins de viande, je reste omnivore mais mon compagnon, le compositeur Patrick Loiseau, est végétarien. Pour lui faire plaisir, j’aime cuisiner mais aussi déguster toutes sortes de légumes selon les saisons.
Pourquoi avez-vous choisi de consacrer une partie de votre livre à l’Italie ?
Pendant quelques années, Patrick Loiseau et moi avons vécu dans le Périgord, avant de nous fixer dans le sud du Vaucluse. Il y a beaucoup d’analogies entre cette région et la Toscane, en Italie. Ce pays, je l’aime au point de refuser d’y habiter par peur d’être déçu. C’est comme rencontrer la femme de sa vie et ne pas l’épouser pour éviter toute désillusion !
Quel est votre plat préféré ?
J’ai un peu honte mais j’adore le ris de veau.
Je vais peut-être passer pour un prétentieux mais, au restaurant, je ne commande jamais ce plat parce que je le cuisine si bien que je suis sûr d’être déçu. Le ris de veau possède un goût tellement délicieux et subtil que, pour préserver cette saveur, il ne faut surtout pas y ajouter le moindre ingrédient.
Quel est le produit que vous aimez cuisiner ?
Le pain. Je n’en achète pratiquement jamais. En tant qu’Hollandais, je mange plus de pommes de terre que de pain, mais même lorsque je suis à Paris, je me débrouille toujours pour me fabriquer une miche de 750 grammes. Faire du pain est une nouvelle expérience à chaque fois. Pétrir la pâte provoque un peu la même sensation sensuelle que celle que je ressentais lorsque je touchais les seins des filles !
Quel est le plat de votre enfance ?
Une potée composée d’un mélange de pommes de terre et de chou frisé, accompagnée d’une saucisse fumée. La cuisine hollandaise est une cuisine paysanne, pas très raffinée car nous sommes avant tout des mangeurs de pommes de terre. D’ailleurs, dans les restaurants hollandais, on mange français.
Avez-vous un secret pour garder la ligne ?
Pour ne pas grossir, je me pèse chaque matin et mon plat du jour dépend de mon poids du jour. J’adapte mon menu à mes activités. Si je reste à la maison, je ne mange que du poisson et de la viande blanche et lorsque je suis en tournée, comme je brûle toutes mes calories sur scène, j’apprécie sans aucune restriction les plaisirs de la table.