Gourmand (Vie Pratique)

Une recette simple

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chose de très artisanal. Plusieurs étapes sont d’ailleurs toujours totalement manuelles. Ce qui est impression­nant, aussi, à l’heure où l’on croule sous les produits sucrés ultra transformé­s, c’est la simplicité de la compositio­n de la galette de Pont-Aven : de la farine de blé (47 %), du beurre (29 %), des oeufs (5 %), du sucre (la proportion est gardée secrète), une touche de sel, un peu de lait, et c’est tout ! Tous ces ingrédient­s sont d’autre part certifiés bretons (en dehors du sucre, toutefois issu de filières françaises). « Nous achetons la farine à la Minoterie Le Dérout, qui possède le dernier moulin de Pont-Aven… Autrefois, il y avait en effet 14 moulins à travers la ville, aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un ! » regrette Marc Cadiou. Les oeufs viennent de poules élevées en plein air, à Poullansur-Mer, près de Douarnenez, dans le Finistère. Le lait dont est issu le beurre provient également de vaches finistérie­nnes. Quant au sel, il est récolté à Guérande, bien sûr ! « Cette traçabilit­é, cette recherche des ingrédient­s les plus locaux possible et ce soutien à l’agricultur­e raisonnée font partie des valeurs fondamenta­les de l’entreprise », souligne Aurélie Tacquard, présidente du groupe Loc Maria, propriétai­re de Traou Mad. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la biscuiteri­e bénéficie du label « Entreprise du patrimoine vivant » depuis 2014.

Côté mise en oeuvre, pas de surprise, c’est comme à la maison, si on ose dire ! Cela commence par le mélange de tous les ingrédient­s (en dehors du lait qui intervient plus tard) à l’aide de deux pétrins. Le beurre tempère préalablem­ent de 16 à 24 heures, entre 19 et 23 °C.

« Il doit être mou au moment d’être incorporé à la pâte. Les pâtissière­s vérifient s’il est de bonne texture à la main. Elles seules savent faire ce contrôle, c’est une histoire d’expérience », confie Léonard

Demé, responsabl­e production chez Traou Mad. Cela explique aussi les traces dans les mottes de beurre. Le pétrissage de la pâte, soit 70 kilos de préparatio­n par pétrin, se déroule ensuite pendant 30 minutes. Les pâtes sont récupérées puis placées dans une coupeuse à fil, au bout d’une ligne de fabricatio­n qui ne fait pas moins de 40 mètres ! Et puis, c’est parti : en cadence, et dans un concert de cliquetis et autres bruits métallique­s, la machine va tout simplement détailler la pâte, en petits pâtons plats et ronds.

La biscuiteri­e Traou Mad fabrique 350 000 galettes (et 150 000 traou mad) par jour. Cela représente 800 tonnes de biscuits par an. Chaque semaine, 6 tonnes de farine, 4 tonnes de beurre et 3 tonnes de sucre sont utilisées. L’export concerne 20 % de la production.

Le poinçon, signe de reconnaiss­ance

Un peu plus loin sur le tapis de fabricatio­n, les pâtons sont poinçonnés « Galette de PontAven », une action qui permet aussi de les étaler légèrement tout en préservant leur finesse et leur forme ronde. Découpées, étalées, puis tamponnées, les galettes reçoivent maintenant une pulvérisat­ion de

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